Six novices font leur première profession

Six novices ont fait leur première profession le 20 août à Madagascar à la Chapelle de la Maison d’accueil de Vinaninkarena, Antsirabe.

Toutes les Soeurs de la Région étaient présentes ainsi que  la Congrégation entière par la présence de Sr Colette Belleannée, Supérieure Générale.

Engagement

Srs Iobisoa, Lidya, Fidélice, Berthine, Marie-Odette, Santatra prononcent leur engagement.

 

 

 

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Les membres du Conseil Régional leur mettent le voile.

 

 

 

 

Les soeurs après la profession

les six novices

Toutes les soeurs de la Région sont présentes pour ce temps d’action de grâce.

Soeurs de la Région

 

Les jeunes professes sont parties en retraite avec les aînées de la Région et rejoindront ensuite leurs communautés respectives où elles commenceront à vivre la réalité de la vie religieuse.

 

 

Clôture du Mois international

Retour à Bretteville pour la clôture de ce temps fort avec le temps de l’évaluation, du rendre grâce dans la célébration, le temps des MERCI et de la fête.

  • L’ évaluation de ce long et beau parcours, avec les responsables, a été un moment fort de partage des fruits reçus par chacune.

Une expérience de la vie internationale,  
de la richesse de la différence,
d’un vivre ensemble et de vie fraternelle dans l’entraide,
l’ouverture de chacune,
la découverte de la culture des autres pays,
le témoignage des sœurs aînées,
 une nouvelle vision sur l’avenir de la congrégation…

Un élan confirmé pour la première profession qui aura lieu le 20 Août prochain à Antsirabe à Madagascar et le 10 septembre à Dakar au Sénégal.

  • Toutes les sœurs de  la congrégation s’associent à la joie des futures professes. C’est une invitation pour chacune à renouveler son propre engagement

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Plusieurs photos de la soirée festives avec le MERCI des unes et des autres exprimé de multiples manières :

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Le lendemain 1er Août c’est l’au revoir..

BONNE ROUTE A CHACUNE

 

Retraite à Bellefontaine pour les Novices

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Sœur Reine-Marie est déjà arrivée pour accueillir le groupe de novices.

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Allée qui s’ouvre sur la Chapelle.

1) Au terme d’un beau et long parcours fait de rencontres, de découvertes de lieux historiques et spirituels, d’une prise de conscience plus vive d’entrer dans une histoire, d’un travail intérieur pour chacune des novices, à partir des constitutions la préparant ainsi à sa profession religieuse, vient le moment de la retraite à l’ Abbaye de Notre dame de Bellefontaine.

«  Dieu fait le don  particulier de la vie religieuse apostolique à l’ Eglise, au sein de laquelle tout baptisé est consacré.
Saisie par l’amour du Père, chacune reçoit comme une grâce l’appel à lui donner toute son existence, à vivre la consécration de son baptême de manière particulière : à faire profession religieuse. » Constitutions

 2) C’est dans le silence de l’Abbaye,  dans la communion à la prière des moines, à l’écoute de la Parole de Dieu, que chacune s’est rendue disponible à l’Esprit.

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3)  Un lieu de recueillement est dédié aux martyrs des moines de Tibhirine, dont trois d’entre eux venaient de l’abbaye de Notre Dame de Bellefontaine.  C’est dans ce cadre que  les novices ont vécu la journée de prière et de jeûne demandés par Mgr Pontier.

              DSCN0838  Porte fermée , (chapelle dédiée aux martyrs de Tibhirine) précédée par des bouillées de fleurs de couleur bleue et parme l’entourant.

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Pupitre avec le testament de Christian de Chergé.

Testament spirituel du frère Christian

QUAND UN A-DiEU S’ENVISAGE…

S’il m’arrivait un jour – et ça pourrait être aujourd’hui – d’être victime du terrorisme qui semble vouloir englober maintenant tous les étrangers vivant en Algérie, j’aimerais que ma communauté, mon Eglise, ma famille, se souviennent que ma vie était DONNEE à Dieu et à ce pays.

Qu’ils acceptent que le Maître unique de toute vie ne saurait être étranger à ce départ brutal. Qu’ils prient pour moi : comment serais-je trouvé digne d’une telle offrande ? Qu’ils sachent associer cette mort à tant d’autres aussi violentes laissées dans l’indifférence de l’anonymat. Ma vie n’a pas plus de prix qu’une autre. Elle n’en a pas moins non plus. En tout cas, elle n’a pas l’innocence de l’enfance. J’ai suffisamment vécu pour me savoir complice du mal qui semble, hélas, prévaloir dans le monde, et même de celui- là qui me frapperait aveuglément.

J’aimerais, le moment venu, avoir ce laps de lucidité qui me permettrait de solliciter le pardon de Dieu et celui de mes frères en humanité, en même temps que de pardonner de tout cour à qui m’aurait atteint.

Je ne saurais souhaiter une telle mort ; il me paraît important de le professer. Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir que ce peuple que j’aime soit indistinctement accusé de mon meurtre.

C’est trop cher payé ce qu’on appellera, peut- être, la « grâce du martyre » que de la devoir à un Algérien, quel qu’il soit, surtout s’il dit agir en fidélité à ce qu’il croit être l’islam. Je sais le mépris dont on a pu entourer les Algériens pris globalement. Je sais aussi les caricatures de l’islam qu’encourage un certain islamisme. Il est trop facile de se donner bonne conscience en identifiant cette voie religieuse avec les intégrismes de ses extrémistes.

L’Algérie et l’islam, pour moi, c’est autre chose, c’est un corps et une âme. Je l’ai assez proclamé, je crois, au vu et au su de ce que j’en ai reçu, y retrouvant si souvent ce droit-fil conducteur de l’Évangile appris aux genoux de ma mère, ma toute première Eglise, précisément en Algérie, et, déjà, dans le respect des croyants musulmans. Ma mort, évidemment, paraîtra donner raison à ceux qui m’ont rapidement traité de naïf, ou d’idéaliste : « Qu’il dise maintenant ce qu’il en pense ! » Mais ceux-là doivent savoir que sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité. Voici que je pourrai, s’il plaît à Dieu, plonger mon regard dans celui du Père pour contempler avec lui ses enfants de l’islam tels qu’il les voit, tout illuminés de la gloire du Christ, fruits de sa Passion, investis par le don de l’Esprit dont la joie secrète sera toujours d’établir la communion et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences.

Cette vie perdue, totalement mienne, et totalement leur, je rends grâce à Dieu qui semble l’avoir voulue tout entière pour cette JOIE-là, envers et malgré tout. Dans ce MERCI où tout est dit, désormais, de ma vie, je vous inclus bien sûr, amis d’hier et d’aujourd’hui, et vous, ô amis d’ici, aux côtés de ma mère et de mon père, de mes sours et de mes frères et des leurs, centuple accordé comme il était promis !

Et toi aussi, l’ami de la dernière minute, qui n’aura pas su ce que tu faisais. Oui, pour toi aussi je le veux, ce MERCI, et cet « A-DIEU » envisagé de toi. Et qu’il nous soit donné de nous retrouver, larrons heureux, en paradis, s’il plaît à Dieu, notre Père à tous deux. AMEN !

Incha Allah !

Alger, l décembre 1993.
Tibhirine. l janvier 1994.